top of page

DE PASSAGE

DE PASSAGE

2015-2016

Le temps passe et nous transporte, comme l’eau qui coule et circule indéfiniment.

 

Dans cette série, l’eau assume le rôle du portail vers un monde sur-réaliste. L’eau, source de la vie, devient ici miroir de la réalité. Sur ces photographies, l’Homme n’est représenté que sous la forme d’une silhouette, tel un reflet de lui-même. Son empreinte devient évanescente, insaisissable. Un simple passager qui cherche à échapper à la réalité du temps. Passer de l’eau au ciel, de la vie à la mort.

 

Ces photographies font parties d’un travail plus général sur les « mises en scènes spontanées ». Il consiste à créer des situations non réalistes à partir d’éléments non travaillés (pierres, débris, objets divers, fleurs, animaux, etc…) qui se trouvent déjà là, déplacés par le temps.

 

Dans cette série, toutes les photographies représentant l’Homme ne sont jamais prises directement, mais par le biais d’un reflet dans l’eau (sauf The Passenger).

-

Errances

" Marine Tillé - à l’image des ombres qui glissent parfois dans ses photos - avance au milieu des indices de décors improbables ou ce qui en reste. S’y éprouve l'intensité d’une marche forcée contre - qui sait ? - l'impossible abandon, l'impossible retour.

Devant le regard les paysages à la fois fondent, se mixent ou offrent leurs débris. Il s'agit d’empreintes au fond de la dérive, là où la pensée manque de prise. Ne reste que le battement sourd du vent dans des ruines. Marine Tillé n'ajoute rien, n'élargit rien, ne fait que renvoyer à l'affolement où le réel s’écrase.

Le corps - lorsqu’il est présent – n’est qu’ersatz. Sommes-nous plus proche des débris qu’il traverse ou de sa silhouette qui a perdu substance ? Celle-ci traverse le silence. Le monde semble se réduire à une nature de fragments épars, disjoints. Marine Tillé taraude le réel. Dans chaque image - entre lenteur et vitesse - une intensité qui accapare, déborde. "

Jean-Paul Gavard-Perret, poète, critique et maître de conférences en communication à l´Université de Savoie.

ENGLISH

Time passes and transports us, like the water that flows and circulates indefinitely.

  In this series, water assumes the role of the portal towards an over-realistic world. Water, the source of life, becomes a mirror of reality. On these photographs, Man is represented only in the form of a silhouette, as a reflection of himself. His imprint becomes evanescent, elusive. A simple passenger who seeks to escape the reality of time. Go from water to heaven, from life to death.  

These photographs are part of a more general work on "spontaneous staging". It consists in creating unrealistic situations from unworked elements (stones, debris, various objects, flowers, animals, etc ...) that are already there, displaced by time.  

 

In this series, all the photographs representing the Man are never taken directly, but by means of a reflection in the water (except The Passenger).

-

Errances

 

" Marine Tillé - like the shadows that sometimes slip in his pictures - goes in the middle of the clues of improbable scenery or what remains of it: it is experienced the intensity of a forced march against - who knows? 'Impossible surrender, the impossible return.

In front of the gaze the landscapes at the same time melt, mix or offer their debris. These are impressions at the bottom of the drift, where the thought lacks grasp. Only the deaf beat of the wind remains in the ruins. Marine Tillé adds nothing, widens nothing, only refers to the panic in which reality crashes.

The body, when it is present, is merely an agent. Are we closer to the debris he is going through or to his silhouette that has lost substance? It goes through the silence. The world seems to be reduced to a nature of scattered, disjointed fragments. Marine Tillé tapping the real. In each image - between slowness and speed - an intensity that takes over, overflows. "

 

Jean-Paul Gavard-Perret, poet, critic and lecturer in communication at the University of Savoy.

Limited edition and single prints
bottom of page